Sonny.
Alors que l'ennui, et seulement l'ennui, commençait à lui faire tourner la tête, des bruits de pas la lui firent redresser. Méfiant, le blond se redressa en douceur et plissa les yeux pour tenter de repérer une quelconque silhouette. Étant proche de l'entrée mais à couvert, il aperçu rapidement une ombre féminine pénétrer dans le hall puis dans une boutique. Un fin sourire étira le coin de ses lèvres. Bingo, la voilà sa distraction !
Sans un bruit, il se leva, rassembla ses armes, autrement dit son flingue et un tout nouveau jouet qu'il avait trouvé : une faux, puis longea le couloir jusqu'au magasin dans lequel s'était engouffrée la jeune femme. Il y pénétra à son tour, après avoir vérifié que la voie était libre, et avec la même prudence, balaya du regard le lieu. Il s'avança jusqu'à un groupe de mannequin dénudés et démembrés, avant de se faufiler derrière une rangé de vieux vêtements. Il avait sa cible en vue, et grâce à une lumière agonisante au fond de la salle, il pu distinguer une jolie crinière blanche. Il ne savait pas bien à qui elle pouvait appartenir, mais il en ferait bientôt la connaissance !
Un sourire sournois illumina son visage. Il venait d'avoir une brillante idée !
Il regarda un moment autour de lui, recherchant quelque chose en particulier, et dès qu'il l'eut trouvé, il s'en empara doucement avant de l'enfiler. Il se leva ensuite, sa faux à la main et rangea son arme dans sa poche arrière de jean. Il rabattit la capuche du vêtement sur sa tête, afin de cacher son visage avec l'ombre de cette dernière puis il s'approcha de l'inconnue, dans son dos. Une fois à sa hauteur, il se pencha doucement en avant et lui murmura à l'oreille :
- Ton heure est venue.
Il se redressa sur ces mots, se tenant bien droit, sa faux dans la main.
- Quelles sont tes dernières paroles, pauvre mortelle ?
Oui, il risquait littéralement de crever, mais peu importe, c'était justement à mourir de rire ! (Rappelons qu'il est bourré, veuillez l'excuser pour ces jeux de mots douteux).